mercredi 3 décembre 2008

Australia

Hier soir, c'était soirée ciné. Prix réduit, 10$ au lieu de 16 normalement. Et pour aller voir, Australia, le dernier film de Baz Luhrmann, avec Nicole Kidman et Hugh Jackman, un événement ici avec une avant première en grande pompe à Sydney il y a une ou deux semaines.

Il y a eu de tout au niveau des critiques depuis la sortie, du grand cinéma avec retour aux films épiques comme "Autant en emporte le vent", aux critiques sur la vision plus australienne du film, notamment la mise en avant de la génération volée des enfants aborigènes.

Le film dure 2h45 mais passe très vite. Pour être franc, on a pas tout compris au dialogue (même si on se surprend parfois à comprendre des trucs qui nous aurait paru incompréhensible il y a quelques semaines) ! Mais, bon c'était pas franchement compliqué de suivre l'histoire non plus.

Les paysages sont terribles (!) et la photo du film très réussie. Ca donne encore plus envie de partir de Sydney pour aller voir tout ça (bon je pense qu'il y a quand même quelques bonnes retouches photos et les vues d'avion aident bien...). Les acteurs jouent bien, c'est un bon moment, mais c'est rempli de clichés. C'est hallucinant. Je comprends maintenant les critiques australiennes que j'ai lu dans les journaux. Les aborigènes ont plein de pouvoirs magiques, du style parler aux animaux par la pensée (comme dans Crocodile Dundee), sauf que là le gamin arrête un troupeau de 1000 vaches lancées à toutes blindes juste en bougeant les bras et en repliant les doigts. Balaise le gamin. Je sais pas ce qu'il sait faire d'autre, mais déjà ça, c'est bien balaise.

Mais, rien de surprenant non plus ! Il tient ça de son grand-père. Lui, c'est l'aborigène typique, toujours peint, il se tient sur une jambe avec l'autre repliée, comme un héron en quelque sorte, et toujours en appui sur la jambe gauche... J'ai pas encore trouvé la signification de la jambe gauche dans la culture aborigène, et j'ai peur de passer pour un con si, durant le voyage, je leur demande un truc comme ça. Lui, il joue un rôle important car il est toujours là où il faut, en train de chanter et danser et faire des feux de la Saint Jean.

Non, je suis un peu dur avec les clichés sur les aborigènes, parce que certains passages avec Hugh Jackman sont énormes. Je vais pas tout balancer, le film sortant le 24 décembre en France, mais y' a de quoi être surpris, et même à un moment, on se demande si on s'est pas trompé de salle et si on est pas devant "Quantum of Solace" en 1950.

La fin est pas terrible, très sentimentale. Mais le film reste quand même un bon moment. Par contre, dans tout ce que j'ai lu, le film se disait engagé pour la cause aborigène et notamment la génération volée, période de l'histoire australienne où on enlevait les enfants nés d'une union mixte à leurs parents pour leur donner une éducation "blanche", européanisée et leur mentir sur leurs origines. Une période compliquée pour les Australiens et qui a encore des suites aujourd'hui. Il y a même une journée nationale du pardon et le premier ministre australien a fait un discours d'excuse en février 2008.

En 1992, Paul Keating, premier ministre de l'Australie à l'époque, avait fait un discours resté dans les mémoires (ici en tous cas) : Discours de Redfern. Cette question partage beaucoup d'Australiens, l'ancien premier ministre John Howard, ayant lui refusé de faire des excuses publiques au nom de la nation, tout en reconnaissant que c'était une page sombre de l'Histoire. Pour en revenir au film, je trouve pas qu'il soit terriblement engagé de ce coté-là, à part les textes qui sont écrits au début et la traque (rapide) du petit aborigène.

En conclusion, si vous voulez avoir un petit aperçu de l'Australie, c'est quand même bien sympa, et ça vous donnera peut-être envie de venir nous rendre une petite visite. ;)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis ravie pour vous,bon anniversaire en retard à Bastien et gros bisous à tous les deux