mardi 31 mars 2009

Perlubie beach

Le centre rouge avant l’heure

Karavan est nickel. On le savait mais le mécano de Kimba nous le confirme. On va donc tailler la route comme des fous ! A 90 km/h, les 1200 km qui nous séparent de l’ouest vont être vite avalés.

Pour l’instant, on trace vers Minnipa, pour s’arrêter voir des cailloux. Non, je suis un peu réducteur parce qu’il y a quand même des cailloux qui valent le détour ici. Et on a que ça à faire de faire des détours !On arrive donc à Pildappa après 15 km de dirt road, et après avoir coursé des kangourous dans un nuage de poussière rouge. Un des deux nous a coupé la route, juste devant le van, mais… on a raté la vidéo ! Ca avance vite ces bestiaux. Petite nuit dans l’outback à coté d’un gros cailloux, bien sympa quand même, posé tout seul au milieu de la plaine. Encore un mystère géologique et un avant goût d’Uluru.

Le lendemain, après un lever de soleil matinal (!), on s’arrête de l’autre coté de Minnipa, à Tchardulku. Et là aussi c’était bien sympa. Des gros cailloux (encore !), avec des formes plus ou moins bizarres et complexes, posés là on ne sait trop pourquoi. Un avant goût des Devil’s Marble (pour les Chtis qui connaissent) ?

Ensuite, au lieu de tirer directement vers Ceduna, on fait un détour par la côte pour passer par Streky Bay. Village sympa, sans plus. On mange à coté d’une petite plage donnant sur la baie, et on voit des dauphins qui se la coulent douce au milieu. Rencontre avec un couple d’australiens bien sympa, un peu plus de la trentaine, qui avait arrêté de travailler, louait leur maison et partait faire toute la côte ouest et le centre rouge, pour une durée indéterminée… On vous reparlera plus tard du mode de vie australien.

On les laisse chercher des blue crab dans l’eau pour filer vers Ceduna. Et là, on voit ça :



Comment ne pas s’arrêter, surtout qu’on n’est pas vraiment pressé (!). Et du coup, on pique une petite tête dans une mer translucide mais infestée de méduses. On demande 3 avis, 1 nous dit de faire gaffe que ça peut piquer et les 2 autres non. 2 contre 1, on y va !


et ben vous la verrez pas, ou pas tout de suite car blogspot veut pas la mettre ! on va essayer autre chose...


NDLR : moi, ma partie préférée, c’est « Tu filmes là ? »…


Il y a sur la plage plein de couples « agés » et, franchement, en Australie, les « vieux » (désolé pour mes parents !) sont super fun. Depuis le début, on sympathise beaucoup plus facilement avec eux qu’avec les « jeunes » australiens, qui pour l’instant, nous emballent pas beaucoup dans l’ensemble…

Après une petite douche en bord de mer et on file enfin vers la porte de l’ouest. Passé Ceduna, où on a pu discuter et voir un atelier de peintres aborigènes, où on nous a expliqué quelques techniques pour faire tous les points de leurs tableaux (pas de photos dans l’expo), on attaque enfin les 1200 km qui nous séparent de l’ouest. On s’endort après Penong, au doux son des road train qui passent pas loin.

Sur la route...

On galère un peu à poster les vidéos, alors elles viennent en vrac, comme on peut !

lundi 30 mars 2009

Decale...

On est decale (desole pour les accents)... Et la on vient vraiment de le comprendre, ou plutot de comprendre un truc. Ca fait plusieurs jours qu on squatte les bibliotheques de la ou on passe pour avoir acces au wifi gratuit disponible partout en south australia.

Et depuis qu'on fait ca, on arrive le matin a 9h ou bien a 14h et, tout le temps, sans exception, ca ouvre une demi heure apres. On se disait que les Australiens etaient pas franchement ponctuels.

Et la, au moment ou je vous ecris depuis Kimba, je vois le PC qui marque 1h07pm et non 1h37 comme sur notre montre. Premiere reaction : 'le pc est pas a l'heure'. Puis, on commence a reflechir et tout se met en place. La machination est finie. On a decouvert le truc. Il y a 30 minutes de decalage dans le south australia !

On savait qu il y en avait mais pas tout de suite. Le plus gros souci dans tout ca, c'est que ca sous entend que ca fait plusieurs jours qu on se leve 30 minutes plus tot !!! Un vrai scandale !

Pour en revenir a du concret, on fait pas du tout ce qu on vous a dit dans le post precedent ! Changement de programme (suite a des conseils du nord de la france qui nous ont demande grande reflexion). On devait aller a Coober Pedy, ben on y va plus ou pas tout de suite du moins.

On file vers la nullarbor plain (du latin "pas d arbres") et le grand ouest. Pour l heure, on est a Kimba. On s est decide rapidement car il n y avait pas de garage dispo sur whyalla pour checker le van. Du coup, on attend le verdict sur Karavan et on file vers le parc des Gawler Ranges puis vers Ceduna pour attaquer la traversee de la nullarbor. Le paysage est bien different maintenant. C est enfin l Australie ! Des lignes droites, un virage puis une ligne droite et du desert (avec un peu de vegetation) a perte de vue. Et les gens qui se saluent quand on se croise en voiture.
Quelques photos en vrac pour la route et une petite video ou on voit le cote stress de la conduite dans l outback... (si elle passe!).

dimanche 29 mars 2009

Ca fouette dans le van (25/03)

Non pas que nous ayons apprivoisé une chèvre mais presque… En fait, notre journée de mercredi fut consacrée à la région d’Adélaïde Hills et à ses dégustations.

La région est un peu désertique mais il y a quand même quelques vignes par ci par là.

Nous avons commencé par la petite ville de Lobethal, par une « tournée » de vins au vignoble de Tillbrook. Nous sommes restés une heure à discuter vin, des Australiens et du vin, AOC, robe, tanin…avec le vigneron, un anglais. Il nous a dit que les Australiens commençaient à peine à se mettre à boire du vin (40 ans) et que les viticulteurs en étaient aux balbutiements côté vinification. Par exemple, ils « essayaient » d’assembler des cépages entre eux, la plupart des vins pour l’instant n’étant que des 100% merlots, chardonnais, sauvignon, shiraz ou cabernet.

C’était bien sympa et agréable aussi de tout comprendre ou presque avec son accent british. Parce que ce qu’il y a de sympa en Australie, c’est que tout le monde vous parle, n’importe où, n’importe quand. Vous vous baladez dans la rue, sur une plage et vous croisez quelqu’un qui va vous parler du temps, de ce que vous faites ici ou d’un bon restau pas loin. Vous prenez de l’essence et le gars vous demande depuis combien de temps vous êtes là, ce qu’il y a à faire, … C’est bien, sauf qu’on comprend rarement tout, enfin rarement plus de 50%.

Par exemple, quand on demande une indication, on comprend qu’ils nous l’indiquent, mais le nom en lui-même, on le comprend pas ! Et pour bien montrer qu’on a compris, on répète le charabia indescriptible qui fait figure de nom, avec le même accent que lui, sans même comprendre ce qu’on est en train de prononcer, et l’australien en face nous dit « voilà, c’est ça »…

Pour en revenir au vin, nous avons au final aussi fait parler le porte monnaie… pour une bouteille de vin blanc doux, qui sera très bien pour un apéro désertique.

Ensuite, direction Woodside, pour continuer notre dégustation. Au programme : fromage et chocolat. La fromagerie vendait quasi exclusivement du fromage de chèvre, fromages qu’on avait encore jamais vu ici. Elle était tenue par une famille grecque, les Australiens ne sachant a priori faire que le cheddar !


Et c’est là que tout a basculé, car bastien craque pour un fromage de chèvre bien coulant… et qui put bien fort (c’est rare les fromages qui ont du goût ici, donc on a fait une petit trou dans le porte monnaie). Depuis, le van sent le bouc quand on a le malheur d’ouvrir le frigo. Un vrai plaisir des sens. Il manque toutefois une bonne bouteille de rouge par-dessus.

On atterrira par la suite, après avoir longuement tourné (pas simple de trouver un coin tranquille pour pouvoir ouvrir notre pop top, sans être trop vu) dans le village de Mylor, pour passer la nuit à coté d’un terrain de sport, dans les collines, où se dissimulent de bien jolies maisons avec le 4x4 Porsche garé devant. Autant dire qu’on passait inaperçu avec notre véhicule haut de gamme.

ADELAIDE (26/03)

Ce que nous retiendrons de la ville d’Adélaïde, c’est son aménagement. La ville est littéralement entourée de parcs. Je pense qu’on peut en faire le tour en ne passant que par les parcs, donc plutôt agréable.

A part ça…ben, il n’y a pas grand-chose. Quelques sculptures, musées, une grande rue piétonne avec des magasins et des passants. Dès qu’on quitte cette artère, on a l’impression de se retrouver à Basso Cambo avec des bureaux et des parkings. Et puis, les parcs.

D’un autre coté, le « peu » de monde rend la ville facile à vivre pour circuler et se balader. L’après midi sera consacrée à la visite de 2 musées, avec de grandes sections dédiées à l’art aborigène. Le pays est pas mal divisé sur ce point car on a l’impression que l’Etat fait beaucoup de choses pour eux – sites protégés, documentations partout où nous sommes allés, musées, et bien sûr l’aide financière -, mais par contre, les discussions qu’on a eu avec des Australiens ne reflétaient pas vraiment ça…

Comme il n’est pas question de rester dormir dans la ville, nous nous sommes dirigés vers la ville de Glenelg, station balnéaire assez bourgeoise d’Adélaïde, bien sympathique, mais pas simple pour dormir non plus. On échoue donc sur un bord de plage (dur la vie…), dans le quartier chicos de Brighton. En face de nous, un appartement avec un petit salon de 80m2 où on pourrait presque suivre le film sur l’écran de 1,2m accroché au mur. Là, encore, le van se fond dans le paysage… surtout sans allumer les lumières et sans ouvrir le pop top, pour faire style, on est pas dedans… Sûr que ca a trompé tout le monde !

Départ d’adelaide, direction Port Augusta (27/03)

Matinée studieuse à la bibliothèque en se battant avec le réseau wifi (!), puis visite de Glenelg.


Plage de Glenelg et son poste de secours à la « Alerte à Malibu »

On devait aller boire un coup avec notre coloc allemand Patrick, mais comme il est allé se perdre sur la côte et qu’il ne sera là que dans quelques jours, nous décidons donc de tracer vers Port Augusta.

Voici quelques paysages de la route… un avant goût du désert et de ses vastes plaines.

Lac salé
Nous échouerons dans une rest area en bord de route, mais avec une vue sympathique, d’un coté l’océan, de l’autre le massif des flinders rangers (sud).

Demain direction Port Augusta… et ensuite c’est parti pour le désert…vers Coober pedy, et peut-être Uluru… On a en effet calculé que c’était « plus court » d’aller à Uluru une fois qu’on était à Coober Pedy que de le faire en descendant de Tenant Creek. On gagne 500 bornes aller/retour, même si Port Augusta – Uluru aller/retour en fait 2500 quand même.

Port Augusta et Whyalla (28/03 et 29/03)

Port Augusta, c’est la croisée des chemins. On peut aller à l’ouest, au nord, à l’est et même au sud vers la péninsule d’Eyre. Mais, une croisée des chemins, ce n’est pas fait pour s’y arrêter ! Et d’ailleurs, ben, y’a pas grand monde à part des touristes.

On se met en quête d’un garage pour faire un check-up avant le désert et évidemment, ils sont fermés. Et oui, on est un peu décalé, ou plutôt pas calé du tout. On sait pas quel jour du mois on est, et pas celui de la semaine non plus. Du coup, le samedi, les garages sont fermés. Sauf un, qui ressemble un peu au garage qu’on retrouve dans U-Turn, et qui heureusement (!) ne pouvait pas nous prendre avant lundi !

On réfléchit (!) et finalement après avoir fait le tour des activités de la ville, on trace vers le sud, Whyalla, une ville plus grande, avec au moins une plage et quelques trucs à faire. On arrive à Whyalla. Et là, c’est le drame. Tous les habitants ont été enlevés par des extra terrestres. Pas une voiture dans la rue, pas un habitant dans la rue principale de la ville, un samedi à 17h. On est dans un épisode de X Files. C’est une des villes les plus grosses de la région, et y’a personne. Il reste un extra terrestre qui peint une façade, seul, perdu au milieu de la rue, qui croit certainement que nous sommes dupes de la supercherie de son mauvais costume de peintre.

On trouve finalement un début de vie au port de plaisance, où tous les Australiens reviennent de pêcher en mer et remontent leurs bateaux sur les remorques accrochées à leurs gros 4x4. Au bout de la jetée, on est un peu resté regarder les pêcheurs qui prenaient des crabes dans des casiers, ainsi qu’un pêcheur qui nous a fait un montage que j’avais encore jamais vu, avec un ballon de baudruche pour flotteur…, et des hameçons énormes, certainement pour attraper au choix, un requin, un marlin ou un barracuda, sauf que lui, il pêche de la jetée…

Après quelques kilomètres de dirt road, où on espère ne pas s'enfonçer dans le sable comme des couillons, avec les 3,5 tonnes du van, 2 roues motrices en propulsion, nous squattons pour la nuit le bord de plage de Murrippi, avec un petit coucher de soleil qui vaut le coup.




Au moment où on vous écrit, on est sur une petite plage, à coté de la ville, il fait chaud, il fait beau, pas un nuage dans le ciel, l’eau est chaude, le tableau est presque parfait non ? Et bien non ! Y a des dizaines de moustiques qui, voulant se délecter de notre sang, s’acharnent sur les moustiquaires (où on recoud d’ailleurs tous les trous).

C’est comme ça ! On va aller sur une autre plage ! C’est pas tous les jours facile.

samedi 28 mars 2009

La voilà !



On essayera de mettre celle où il descend, mais c'est pas si simple d'envoyer une vidéo quand on est sur la route, au milieu de pas grand chose...

mercredi 25 mars 2009

En vrac !

Comme la Tasmanie, ce n'est pas qu'un ramassi de serpents tout noirs et que l'Australie n'est pas aussi hostile que les araignées en ont l'air, et surtout parce que nous avons un peu de temps et de bande passante pour en poster, voilà quelques photos de notre difficile quotidien de vacanciers.

Toutes ces photos sont aussi sur Picasa.

Pour la Tasmanie :
The Nuts, Stanley

Vu du Nuts, Stanley

Taylor Beach, Bay of Fires, East Coast

Strahan, west coast

Hazard Beach, East coast, Freycinet Park

Pour celles de l'Australie, picasa ! (on a qq pbs de connexion pour publier tt ce qu'on voudrait !)

On vous met quand même une petite vidéo qui déchire :). C'était à Cape Otway, au milieu de la Great Ocean Road, après Apollo Bay. Il y a plein de koalas dans les arbres et il y en a un qui est descendu du sien juste devant nous, est resté un peu sur la route pour se décider enfin à choisir
de monter dans l'arbre juste devant lequel on se trouvait. Un koala plein d'énergie, c'est rare, on l'a filmé !

... mais on arrive pas à transférer la vidéo ! Le wifi coupe constamment et on a pas booké pour le net dans les libraries, donc vous l'aurez... un autre jour ! Quel teasing !

lundi 23 mars 2009

Intrusion détectée

Lieu : intérieur du Karavan, au dessus de la banquette

Individu : individu de type poilu, longues pattes velues, 8 au total

Résumé des faits : tranquillement assise sur ma banquette, j’ai tourné la tête et j’ai poussé un cri aigu. Elle était là, à 10 cm de ma tête.


Objectif : neutraliser l’intru

Mode opératoire : Après réflexion quant au mode de capture, choix est pris pour l’option pulvérisation au raid.

Action : pulvérisation, l’individu est cloué par la puissance du jet, puis chute derrière la banquette. Impossible de lui mettre la main dessus pendant 10 minutes. Puis aperçu de la victime sur le lieu du crime. Capture au bol, inspection : encéphalogramme plat, éjection hors du karavan.


Mission accomplie, on peut dormir tranquille.

vendredi 20 mars 2009

Chroniques champetres

Vendredi 13 mars

Premier jour de repos. Ca fait du bien, même après seulement 3 jours. Au programme : courses, lessive des fringues et des chaussures pleines de boue. Des choses passionnantes. J’aurais préféré surf, apéro, plage, sieste, mais malheureusement c’est pas tous les jours dimanche… Heu, heureusement vu le dimanche que Steve nous prépare…

L’après midi, on part vers Inverloch, une station balnéaire qui nous avait bien plu à l’aller. Sauf que là, c’est un peu différent. En effet, le Wilson Promontory est toujours en feu depuis presque un mois maintenant. Du coup, un épais nuage de fumée s’étend à plus de 30km de là et on a l’impression d’être presque à la nuit tombée alors que juste avant il faisait 35° sous un soleil écrasant.

Au final, on est pas resté par là et on est remonté se poser sur la côte. Petite nuit tranquille.

Samedi 14 mars

Ce jour là, Jason nous l’avait dit, il va pleuvoir. Et ben, ils ne se sont pas ratés du coté de la météo pour une fois la météo. Début de matinée, une mini tempête. Il est maintenant 19h55, on n’est pas loin de là où on bosse et c’est la tempête. En gros, il a plu toute la journée. Mais pas une petite bruine, non de la bonne grosse pluie qui détrempe bien.

A coté de nous, 2 vans de français qui venaient d’arriver sur l’aire de repos avaient allumé un joli feu… qui vient de s’éteindre en quelques minutes. Demain, on va s’éclater dans la boue toute la journée. Espérons déjà qu’il ne pleuve pas. Et si les boss pouvaient avoir quelques paires de bottes de rab, ça pourrait être énorme. Parce que les chaussures de trail, c’est bien pour les trails, ça passe pour bosser quand le temps est sec, mais ça ne vaut pas grand-chose pour ramer pendant 10 heures dans la boue et sous la pluie. Et le pire, c’est traîner les chaussures trempées toute la semaine, les remettre le matin à 6h… Une bonne semaine qui nous attend !

Sinon le bon coté du taf, c’est qu’on doit plus parler anglais au milieu des champs qu’à Sydney. D’un coté avec les allemandes, avec qui on comprend tout, et de l’autre avec Jason et Steve. Et là, c’est moins simple, surtout avec Steve.

Mais, on arrive quand même à parler business farming du snow peas, sujet controverse comme les aborigènes et le pardon du gouvernement, récession et crise mondiale, footie ou mal de dos. Ca fait pas oublier le mal de dos mais ça fait passer la journée plus vite, et ça, ça vaut tout l’or du monde !

Bon allez, on arrête de se plaindre… et on va se coucher !

Merci à John pour ce coup de fil ! Et félicitations à Sophie et lui pour l’arrivée de la petite Nora J. On vous embrasse du bout du monde !

Dimanche 15 mars

La journee commence bien, le reveil sonne pas. Du coup, on se reveille a 6h50, soit 10 minutes avant de commencer. On part a l arrache, on se ramasse une branche d arbre sous la bagnole sur le chemin et arrive dans le champs, on attaque direct sans manger : ramassage de salade.

Ensuite, apres quelques heures de labeur, direction les snowpeas, sous la pluie. Les pom[pes trempees, les fringues aussi, le vent, la fete quoi... On se tape des snowpeas jusqu a 17 et la Jason me parle et me dit : "That's it for today. Now, we're going to pack et bla bla bla bla..."

Moi, dans ma tete, on me dit c est fini, c est fini. Du coup, on prend le temps et on voit les allemandes partir super vite, pressees comme toujours. Quelles quiches on se dit. Elles enlevent meme pas la boue de leurs fringues et des chaussures. Nous, on prend le temps !!!

Sur le chemin, on devait passer voir Steve pour une histoire de taxes. On se tate et on se dit "Allez, on y va". Et la, on arrive et voila qu il y a les voitures des allemandes. On descend et on les voit en train de faire du packing. Et la... premiere pensee : " Elles font du rab !!!"... et puis ca fait tilt dans la tete... je suis con surtout, j ai pas capte que le "nous" de Jason, nous incluait...

Emilie en tong, moi peinard en touriste, Jason qui nous regarde et la, paf, tu prends du packing dans la tete jusqu a 20h15... petite journee de 13 heures pour commencer la semaine...

Lundi, mardi, mercredi

Il pleut, il fait froid, on ramasse des snowpeas, on fait du welding (nettoyage des mauvaises herbes a la main), on s embourbe dans les chemins boueux avec le van, on remet des fringues mouillees tous les matins, on chope la creve... la routine

Et le reveil sonne un jour sur deux. A priori, il aime pas le travail non plus. Bon reveil !

Jeudi 19 mars

Voila nos aventures champetres se finissent plus tot que prevu. En effet, Steve a decide, apres qu on ait fini le ramassage pendant 9h de snowpeas, qu il arretait de bosser avec des backpackers car il en avait marre de former des gens qui partaient quelques semaines apres.

Du coup, on est en vacances !!! Et ca, c'est bon !!! Demain, on est a Torquay pour acheter des fringues pas chere Quicksilver, Rip Curl et compagnie et on fera un tour a Bells Beach pour les connaisseurs en planches qui flottent.

Le travail, c est bien un temps, 2 semaines, c est pas mal je trouve. Presque trop. Alors n'en abusons pas plus et repartons en vacances !



vendredi 13 mars 2009

Retour de Tasmanie... La terre est basse...

Voilà c'est fini la Tasmanie et c'est bien génial ! Ca vaut le coup de traverser la planète rien que pour ça ! Des animaux partout, des paysages qui déchirent avec des plages de sable blanc partout derrière des forêts bien denses, de l'eau bien froide qui fait que tu peux quasiment pas te baigner, des gens sympas dans l'ensemble.

Nous voilà de retour sur le continent, et maintenant faudrait qu'on bosse pour prendre 1 ou 2 mois de vacances derrière. En bossant 3/4 semaines, ca devrait aller. On téléphone donc au centre d'appel qui gèrent les travaux saisonniers (comme l'ANPE, sauf qu'ils te trouvent du taf et répondent en 10 secondes et sont super sympa) pour savoir si on trouve du boulot du coté d'Adélaide. A priori non.

On tente Melbourne. Et là il y en a mais faut revenir 150 bornes en arrière sans comprendre ce vers quoi on s'avance.J'appelle la ferme et comprends... pas grand chose. La fermière est sympa mais je capte rien. On arrive là bas à 15h et elle vient nous chercher. Elle nous dit "Je vais vous montrer ceque vous allez faire et si vous voulez vous pouvez commencer maintenant". Allez Banco !On arrive et 2 allemandes bossaient déjà. Le taf (pour la journée) : Ramasser des snowpeas, en français Pois gourmand et mange tout. Et ben c'est pas facile... Mais on l'a fait 3 heures seulement...Le lendemain, rdv 7h pour recommencer. Levé 5h30... Ouch !!! Il fait nuit quand on se lève. Ca doit faire 8 ans que ca m'est pas arrivé ça. Ca fait 6 ans que je me levais à 8h45... léger décalage donc... On arrive et c'est parti. Et là, on va dire que les 10 premières minutes sont ok... et ton dos commence à te dire que c'est pas normal la position que tu tiens. Cassé en deux comme ça... à soulever les plans pour chercher ces p... de pois et cueillir que les plus gros. 3 heures pour une rangée. On est payé à l'heure pas au sceau, heureusement...Et là tu fais ça jusqu'à 13h30 avec 10 minutes de pause vers 11h. Là tu manges en 30 minutes et paf tu te recolles du planting.
On bosse avec Jason, en gros le contremaitre. Ce qui est bien, c'est qu'il bosse avec nous, ce qui l'est moins, c'est que t'as la pression de suivre son rythme, et ça, c'est impossible. C'est une machine. Et toi, après 4 heures le dos plié en deux, t'es plus rien !

Le planting donc, Jason me dit "C'est plus simple, tu verras". Il y a donc 3 filles assises derrière le tracteur que conduit Steve, le boss. Derrière, JAson me dit "on suit et on fait juste que regarder si c'est bien planté". Cool !!!! Heu, sauf que 1/2 est mal planté et du coup, tu te baisses et tu repiques pendant que les autres font tomber les pousses et que le tracteur avance. Facile donc ! On a fini à 17h30...On va pas tout vous raconter. On en chie ! Mais ce qui est bien, c'est que c'est un petite exploitation, on fait plein de trucs différents (cueillir des salades (et se couper les doigts...), planter des semis, ramasser les pois et plein d'autres choses, ...) et les boss travaillent avec nous, pas comme dans certaines fermes. Par contre, c'est pas des fainéants !


Le jeudi, on a fait la même de 7h du mat à 15h sous la pluie à ramasser ces p... de pois gourmands. On s'éclate !Total des 3 jours : 30 heures de taf... Le compte est bon. 2 jours de repos pour attendre que ca pousse et dimanche grosse journée... C'est Steve qui l'a dit, alors on va ramasser.On a mal partout, on a d'ailleurs acheté le baume du tigre (en espérant que ca marche ce truc !), parait qu'on s'habitue à la douleur, qui elle, passe jamais. Mais, après 2 semaines ca va mieux.

Bon allez on vous laisse, on va profiter de notre aprem de congé. A ce rythme de 50 à 60 heures par semaine, on devrait gagner quand même pas mal de thunes pour la suite. Et je pense qu'on les aura pas volé pour le coup !
Apres notre premiere demi journee de boulot

Difficile de bosser sous la pluie

Vive le baume du tigre...enfin pour l instant on sait pas encore si ca fait effet



vendredi 6 mars 2009

Sociologie du parking

Le parking. Derrière cet anglicisme banal se cache pourtant un monde inconnu à la plupart d'entre nous. Le parking, où l'on se gare pour faire une course ou pour aller à la plage, est ici le théatre d'une parade mécanique diurne et nocturne.Après 2 jours d'investigations sur terrain, en attendant le ferry à Devonport, nous avons halluciné sur le passe-temps favori des jeunes tasmans.
La première nuit, on avait commencé par se mettre tout au bout d'une bande de terre, en face la mer, peinard quoi ! A la nuit tombée, voilà qu'une belle voiture violette avec des jantes alu qui reflétaient la lune comme en plein jour vient nous rendre visite... puis une autre, puis une autre, puis une autre qui klaxonne, une autre qui fait crisser les pneus.. Jusqu'à ce qu'on en ait marre et qu'on revienne quelques centaines de mètres à coté, avec d'autres van et camping-cars.Mais le cirque a continué. C'est d'autant plus énorme que leurs voitures sont rabaissées à mort et que la route comporte 3 dos d'ânes, certainement là pour les décourager de venir.
Mais a priori, c'est comme les épouvantails avec les oiseaux, ça sert à rien. De là à dire que les conducteurs ont le cerveau d'un piaf... je ne m'avancerai pas.

Le lendemain, en plein jour, on s'était posé pour une douche chaude (!) devant la plage sur un parking, et revoilà nos potes qui arrivent, font le tour du parking et repartent... 3 à 4 fois en 2h.La 2ième nuit, même cinéma. Après avoir passé 3 plombes dans le froid pour voir la bouille de 3 pingouins qui revenaient nourrir les gamins après s'être tapé 20 bornes à la nage (désolé les photos sont interdites, ou alors sans flash, mais comme il fait noir...), le cirque était toujours là.

Comme le lendemain était férié, on a eu droit à ça jusqu'à 6h du matin, avec des fuck, fucking, klaxon et compagnie.Nous apprendrons par la suite que c'est juste qu'ils aiment pas les touristes et qu'ils viennent juste faire chier ! Ils doivent vraiment s'ennuyer les pauvres.

NDLR : une fille avec qui on bosse actuellement a rencontré des plus débiles. Ils ont juste sauté sur sa voiture en pleine nuit et donné des coups de pieds en disant qu'ils aimaient pas les backpackers... "No worries" les australiens ? Pas tous du moins.

Pour revenir sur les pingouins, c'était quand même bien sympa même si on se pelait. Un bénévole des parcs nationaux était là pour attendre les touristes (aussi pour pas qu'ils fassent n'importe quoi, descendre sur la plage et autres) et leur expliquer plein de trucs intéressants et ça de 8h à pas d'heures, tous les jours, dans le froid. Whaouh !

mardi 3 mars 2009

Burnie

3 jours qu'on bouffe chez Mc Do dans cette charmante ville de Burnie pour vous donner des nouvelles !!! Si c'est pas un sacrifice ça ! On va pas tarder à arrêter (ce soir même je pense) sinon on va ressembler à la population environnante... et c'est pas beau à voir. Les bombes sexuelles et les surfeurs musclés et bronzés, c'est pas à Burnie que vous les trouverez. Burnie, ca fait penser à un film de Dupontel, et on en est pas loin ! lol

Cette aprem, on va voir l'électricien pour qu'il nous change le régulateur de charge de la batterie auxiliaire (c'est pas trépidant ça ?? un peu moins que les serpents, les araignées et les requins mais un peu quand même non ?) et après on se casse !!!!! On remonte vers le nord ouest et on cherche du taf en même temps.

Pour répondre à Vincent sans détour, oui des fois je me lave ! Quand l'occasion se présente en fait... lol

Et on embrasse bien fort le petit Luca et toute la famille ! :) Il a déjà une notoriété internationale quelques jours après sa naissance, notre blog étant lu dans le monde entier (Australie, France... heu non Canada aussi, et plein d'autres pays comme nous le dit google). Les débuts d'une star !

Et des nouvelles photos sur picasa (lien dans le blog qq part...)

lundi 2 mars 2009

Red is dead

"-Attention Yuri, Derrière toi !
- Oh mon Dieu ! Mais c'est affreux!"

Ca aurait pu commencer comme ça. Mais c'est pas le cas. Hier, je vous parlais des jolis serpents qu'on rencontre dans les bois, certains en ont dans leur baraque aussi. Et nous, notre maison, c'est un van.

Mais où veut il en venir... Voulant un peu bricoler et comprendre comment marchaient les réservoirs d'eau qui nous semblent petits pendant qu'on faisait tourner une machine à la laverie (oui, cette phrase ne veut rien dire), je me décide donc à passer sous la voiture. La tête dessous, je passe sous l'entrée du premier réservoir et là je bloque car je vois... une araignée.

Dans le fond, dans l'obscurité, elle était là, avec ses 8 pattes, terrifiante dans son immobilité, en train de faire je ne sais quoi. Et moi, j'aime pas les araignées. Mais, c'est pas la fin du monde non plus. Mais elle paraît grosse quand meme. Et puis, je vois une marque sur son dos, sur toute la longueur. Originale cette araignée en plus... Comme un pressentiment...

Je demande la frontale à Emilie et repasse dessous et paf ! Elle est rouge cette marque. C'est donc une Red Back ou Veuve noire comme on dit chez nous. Pas cool quoi, surtout quand vous êtes sous une bagnole, coincé avec ça au dessus de la gueule. Elle a aucune raison de se laisser tomber, mais on se dit pas ça quand on est dessous.


Emilie regarde et puis faut décider quoi faire. On sait pas si elle nous suit depuis le début et si elle est montée en route. Après tout, elle doit manger des mouches qui nous saoulent à longueur de journée... mais en même temps, si elle décidait de monter dans le van pour faire un tour sous la couette... c'est moins drôle !

Du coup, deux coups de bombe antimoustiques. La voilà qui tombe... Maladroite mais salement grosse en fait. Ils disent que c'est petit comme l'ongle, elle est plutôt grosse comme le pouce oui !
Et là, pas de réflexion, éclatage à la tong !

Et ben, la voilà qui repart quand même. Oh putain, une araignée indestructible pensai je alors ! Ce que je peux être con parfois. Car après un second éclatage, elle faisait plus beaucoup de mouvements, aucun en fait.

Sans transition aucune, on a beaucoup de messages de retard, dû à un manque de moyen et non de volonté (!), notamment sur Freycinet et Bay Of Fires. C'était terrible, un truc à vous donner envie de prendre l'avion en voyant les photos, alors on va essayer de vous en mettre quelques une en ligne !

Il ne peut plus rien nous arriver d'affreux maintenant.