dimanche 29 mars 2009

Ca fouette dans le van (25/03)

Non pas que nous ayons apprivoisé une chèvre mais presque… En fait, notre journée de mercredi fut consacrée à la région d’Adélaïde Hills et à ses dégustations.

La région est un peu désertique mais il y a quand même quelques vignes par ci par là.

Nous avons commencé par la petite ville de Lobethal, par une « tournée » de vins au vignoble de Tillbrook. Nous sommes restés une heure à discuter vin, des Australiens et du vin, AOC, robe, tanin…avec le vigneron, un anglais. Il nous a dit que les Australiens commençaient à peine à se mettre à boire du vin (40 ans) et que les viticulteurs en étaient aux balbutiements côté vinification. Par exemple, ils « essayaient » d’assembler des cépages entre eux, la plupart des vins pour l’instant n’étant que des 100% merlots, chardonnais, sauvignon, shiraz ou cabernet.

C’était bien sympa et agréable aussi de tout comprendre ou presque avec son accent british. Parce que ce qu’il y a de sympa en Australie, c’est que tout le monde vous parle, n’importe où, n’importe quand. Vous vous baladez dans la rue, sur une plage et vous croisez quelqu’un qui va vous parler du temps, de ce que vous faites ici ou d’un bon restau pas loin. Vous prenez de l’essence et le gars vous demande depuis combien de temps vous êtes là, ce qu’il y a à faire, … C’est bien, sauf qu’on comprend rarement tout, enfin rarement plus de 50%.

Par exemple, quand on demande une indication, on comprend qu’ils nous l’indiquent, mais le nom en lui-même, on le comprend pas ! Et pour bien montrer qu’on a compris, on répète le charabia indescriptible qui fait figure de nom, avec le même accent que lui, sans même comprendre ce qu’on est en train de prononcer, et l’australien en face nous dit « voilà, c’est ça »…

Pour en revenir au vin, nous avons au final aussi fait parler le porte monnaie… pour une bouteille de vin blanc doux, qui sera très bien pour un apéro désertique.

Ensuite, direction Woodside, pour continuer notre dégustation. Au programme : fromage et chocolat. La fromagerie vendait quasi exclusivement du fromage de chèvre, fromages qu’on avait encore jamais vu ici. Elle était tenue par une famille grecque, les Australiens ne sachant a priori faire que le cheddar !


Et c’est là que tout a basculé, car bastien craque pour un fromage de chèvre bien coulant… et qui put bien fort (c’est rare les fromages qui ont du goût ici, donc on a fait une petit trou dans le porte monnaie). Depuis, le van sent le bouc quand on a le malheur d’ouvrir le frigo. Un vrai plaisir des sens. Il manque toutefois une bonne bouteille de rouge par-dessus.

On atterrira par la suite, après avoir longuement tourné (pas simple de trouver un coin tranquille pour pouvoir ouvrir notre pop top, sans être trop vu) dans le village de Mylor, pour passer la nuit à coté d’un terrain de sport, dans les collines, où se dissimulent de bien jolies maisons avec le 4x4 Porsche garé devant. Autant dire qu’on passait inaperçu avec notre véhicule haut de gamme.

ADELAIDE (26/03)

Ce que nous retiendrons de la ville d’Adélaïde, c’est son aménagement. La ville est littéralement entourée de parcs. Je pense qu’on peut en faire le tour en ne passant que par les parcs, donc plutôt agréable.

A part ça…ben, il n’y a pas grand-chose. Quelques sculptures, musées, une grande rue piétonne avec des magasins et des passants. Dès qu’on quitte cette artère, on a l’impression de se retrouver à Basso Cambo avec des bureaux et des parkings. Et puis, les parcs.

D’un autre coté, le « peu » de monde rend la ville facile à vivre pour circuler et se balader. L’après midi sera consacrée à la visite de 2 musées, avec de grandes sections dédiées à l’art aborigène. Le pays est pas mal divisé sur ce point car on a l’impression que l’Etat fait beaucoup de choses pour eux – sites protégés, documentations partout où nous sommes allés, musées, et bien sûr l’aide financière -, mais par contre, les discussions qu’on a eu avec des Australiens ne reflétaient pas vraiment ça…

Comme il n’est pas question de rester dormir dans la ville, nous nous sommes dirigés vers la ville de Glenelg, station balnéaire assez bourgeoise d’Adélaïde, bien sympathique, mais pas simple pour dormir non plus. On échoue donc sur un bord de plage (dur la vie…), dans le quartier chicos de Brighton. En face de nous, un appartement avec un petit salon de 80m2 où on pourrait presque suivre le film sur l’écran de 1,2m accroché au mur. Là, encore, le van se fond dans le paysage… surtout sans allumer les lumières et sans ouvrir le pop top, pour faire style, on est pas dedans… Sûr que ca a trompé tout le monde !

Départ d’adelaide, direction Port Augusta (27/03)

Matinée studieuse à la bibliothèque en se battant avec le réseau wifi (!), puis visite de Glenelg.


Plage de Glenelg et son poste de secours à la « Alerte à Malibu »

On devait aller boire un coup avec notre coloc allemand Patrick, mais comme il est allé se perdre sur la côte et qu’il ne sera là que dans quelques jours, nous décidons donc de tracer vers Port Augusta.

Voici quelques paysages de la route… un avant goût du désert et de ses vastes plaines.

Lac salé
Nous échouerons dans une rest area en bord de route, mais avec une vue sympathique, d’un coté l’océan, de l’autre le massif des flinders rangers (sud).

Demain direction Port Augusta… et ensuite c’est parti pour le désert…vers Coober pedy, et peut-être Uluru… On a en effet calculé que c’était « plus court » d’aller à Uluru une fois qu’on était à Coober Pedy que de le faire en descendant de Tenant Creek. On gagne 500 bornes aller/retour, même si Port Augusta – Uluru aller/retour en fait 2500 quand même.

Port Augusta et Whyalla (28/03 et 29/03)

Port Augusta, c’est la croisée des chemins. On peut aller à l’ouest, au nord, à l’est et même au sud vers la péninsule d’Eyre. Mais, une croisée des chemins, ce n’est pas fait pour s’y arrêter ! Et d’ailleurs, ben, y’a pas grand monde à part des touristes.

On se met en quête d’un garage pour faire un check-up avant le désert et évidemment, ils sont fermés. Et oui, on est un peu décalé, ou plutôt pas calé du tout. On sait pas quel jour du mois on est, et pas celui de la semaine non plus. Du coup, le samedi, les garages sont fermés. Sauf un, qui ressemble un peu au garage qu’on retrouve dans U-Turn, et qui heureusement (!) ne pouvait pas nous prendre avant lundi !

On réfléchit (!) et finalement après avoir fait le tour des activités de la ville, on trace vers le sud, Whyalla, une ville plus grande, avec au moins une plage et quelques trucs à faire. On arrive à Whyalla. Et là, c’est le drame. Tous les habitants ont été enlevés par des extra terrestres. Pas une voiture dans la rue, pas un habitant dans la rue principale de la ville, un samedi à 17h. On est dans un épisode de X Files. C’est une des villes les plus grosses de la région, et y’a personne. Il reste un extra terrestre qui peint une façade, seul, perdu au milieu de la rue, qui croit certainement que nous sommes dupes de la supercherie de son mauvais costume de peintre.

On trouve finalement un début de vie au port de plaisance, où tous les Australiens reviennent de pêcher en mer et remontent leurs bateaux sur les remorques accrochées à leurs gros 4x4. Au bout de la jetée, on est un peu resté regarder les pêcheurs qui prenaient des crabes dans des casiers, ainsi qu’un pêcheur qui nous a fait un montage que j’avais encore jamais vu, avec un ballon de baudruche pour flotteur…, et des hameçons énormes, certainement pour attraper au choix, un requin, un marlin ou un barracuda, sauf que lui, il pêche de la jetée…

Après quelques kilomètres de dirt road, où on espère ne pas s'enfonçer dans le sable comme des couillons, avec les 3,5 tonnes du van, 2 roues motrices en propulsion, nous squattons pour la nuit le bord de plage de Murrippi, avec un petit coucher de soleil qui vaut le coup.




Au moment où on vous écrit, on est sur une petite plage, à coté de la ville, il fait chaud, il fait beau, pas un nuage dans le ciel, l’eau est chaude, le tableau est presque parfait non ? Et bien non ! Y a des dizaines de moustiques qui, voulant se délecter de notre sang, s’acharnent sur les moustiquaires (où on recoud d’ailleurs tous les trous).

C’est comme ça ! On va aller sur une autre plage ! C’est pas tous les jours facile.

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